La conservation de la matière organique est imprévisible. Si les contextes arides (déserts froids et chauds) et anaérobies (sites lacustres, palafittes, ports, puits…) sont les plus favorables à des analyses, les parois des objets provenant des sites terrestres, humides ou sous-marins, conservent toujours des traces de leur contenu. Des analyses peuvent aussi être menées sur des objets issus de fouilles anciennes malgré les pollutions dues à leur restauration ou à leur conservation au sein d’un musée ou d’un dépôt de fouilles.

 

Comment agir ? Les gestes qui sauvent...

Exceptés pour les macrorestes, les endroits de prélèvement doivent être définis en accord avec l’analyste, suivant les problématiques définies et les objets.

Objets en céramique

Conserver le sédiment pour les analyses botaniques. Laisser une fine couche de sédiment au fond du vase ; ceci permet des analyses de contrôle du sédiment et protège aussi les parois des contaminations extérieures. Le vase peut être lavé à l’eau (jamais d’acide, encore moins de savon ni détergent). Le vase ne doitsurtout pas être restauré : les colles et les produits de consolidation interdisent toute analyse future.

Objets en verre et en métal

Ne pas les laver. Le prélèvement est réalisé uniquement par l'analyste avec des solvants de haute pureté pour ne pas polluer l'échantillon. La restauration peut commencer après les prélèvements. Elle est interdit toute analyse future.

Pierre et mortiers

Protéger la surface par une feuille d’aluminium.

Pour les pierres chauffées de foyers néolithiques, noter la face supérieure des galets par une croix, une fois le galet emballé dans la feuille de papier aluminium.

Sédiment

Faire sécher le sédiment. Le stocker en feuille d’aluminium (puis sachet plastique).

Macrorestes

En flacons de verre ou dans une feuille d’aluminium repliée.

Objets en bois, carporestes
À conserver dans l’eau, jamais dans une solution de consolidant.