conférences

Conservation-restauration des restes organiques invisibles : un champ d’investigation révélé par les analyses biochimiques

Analyses et restauration

23 mars 2017
Paris, Cité de l'Architecture et du Patrimoine

Le matériel en céramique, en pierre, en verre ou en métal conserve des informations chimiques qui souvent ne sont pas repérées, connues et encore moins exploitées parce qu’invisibles. La restauration des objets, notamment la consolidation et la protection des surfaces des parois, garantissent certes l’esthétique des objets mais engendre une perte définitive des informations contenues dans les résidus invisibles (imprégnations des parois, dépôts en film très fins sur les parois internes). Alors que l’archéologie s’ouvre à une recherche plus large autour de la fonction et de l’utilisation des objets quel que soit leur contexte de découverte, et que la chimie analytique permet des identifications de matériaux biologiques de plus en plus sensibles et précises, il semble indispensable de revoir les méthodes de restauration afin de préserver non seulement l’objet en lui-même mais aussi les informations scientifiques et techniques qu’il contient, en vue de recherches futures. Le dialogue entre chimistes, archéologues, conservateurs et restaurateurs est le seul garant du développement d’une recherche interdisciplinaire et de la conservation d’indices moléculaires invisibles, seuls témoins de la fonction et de l’utilisation des objets. Les résultats déjà obtenus ouvrent de nouvelles voies de recherche sur l’exploitation des ressources biologiques, leur utilisation dans les sphères agricole, artisanale, domestique, cultuelle, religieuse ou funéraire. A terme, l’étude de ces restes nourrira aussi les recherches en anthropologie et ethnographie.

Nuove analisi biochimiche del contenuto dei vasi del Nuraghe Arrubiu

Analyses et resturation

25 mars 2017
Orroli, Sardaigne, Festival des Civilisations nuragiques

Due giornate, sabato 25 e domenica 26 marzo, tra dibattiti, visite guidate, laboratori e enogastronomia per valorizzare l'area del Nuraghe Arrubiu, uno dei più famosi dell'isola. E' una delle azioni messe in campo dall'amministrazione comunale e dal Consorzio Turistico dei Laghi per portare ancora una volta all'attenzione uno dei più grandi insediamenti dell'età del bronzo in Sardegna.
L'iniziativa mette a confronto accademici, archeologi ed esperti di livello internazionale del periodo nuragico in Sardegna con un focus sull' alimentazione.
Interverranno Angela Antona, Laurent Bouby, Ercole Contu, Alessandra Deiana, Filippo Maria Gambari, Nicolas Garnier, Maria Giuseppina Gradoli, Jean Guilaine, Luca Lai, Gianni Lovicu, Philippe Marinval, Mario Sanges, Mariano Ucchesu e Alessandro Usai.
Si parte sabato 25 marzo, alle 9, al teatro comunale, con un convegno scientifico internazionale dal titolo "Il pane, il vino, e gli altri cibi al tempo dei nuraghi".
Inoltre, nei ristoranti della zona sarà possibile richiedere un pranzo con 'menù nuragico' pensato per l'occasione. Sarà possibile effettuare la visita guidata al Nuraghe Arrubiu, con le sue cinque torri e di color rossastro. Un insediamento ricco di testimonianze sui riti e sui contatti con altre civiltà dell'epoca. 

Nuove analisi biochimiche del contenuto dei vasi del Nuraghe Arrubiu

Analyses et resturation

5-6 avril 2017
Casa Velasquez, Madrid

(1) A la recherche de biomarqueurs. Analyses archéométriques et contributions à l’étude des contenus des récipients des épaves islamiques de Provence (fin IXe-début Xe siècle)

Catherine RICHARTE, INRAP, UMR 5648 (Ciham, Lyon)
Nicolas GARNIER, SAS Laboratoire N. Garnier, UMR 8546 (Aoroc – ENS, Paris)
Sonia GUTIÉRREZ LLORET, Universitat d’Alacant
Claudio CAPELLI, DISTAV Genova

(2) Cuisine et archéologie biomoléculaire : identifier des denrées et des procédés à partir de simples tessons. Un état de l’art

Nicolas GARNIER

L’archéologie biomoléculaire, discipline à l’interface de la chimie analytique organique, de la botanique et de l’archéologie, a connu un profond développement depuis une trentaine d’années. Intégrant les technologies les plus récentes de la chimie analytique, principalement les techniques de chromatographie et de spectrométrie de masse, elle a su s’adapter aux problématiques archéologiques par le développement de méthodologies de prélèvement, de préparation des échantillons, d’analyse, d’interprétation et de recontextualisation des données. Aujourd’hui, l’archéologie biomoléculaire permet d’identifier de nombreux matériaux biologiques à partir de traces invisibles imprégnées dans les parois de conteneurs poreux, telles les céramiques domestiques.

Nous présenterons un état de l’art de la discipline aujourd’hui :
- quel matériel peut-on étudier ?
- quels matériaux biologiques pouvons-nous identifier ?
- quelles pistes de développement de l’analyse chimique vers l’anthropologie de l’alimentation ?

Plusieurs cas d’étude seront présentés :
- les structures de stockage/élaboration de produits alimentaires de l’Antiquité : vin, huile et sauces de poissons (cf. communication d’E. Botte),
- les céramiques de transport : le cas général des amphores, - les structures de fumage antiques (Souppes-sur-Loing, fouille de S. Adam, Eveha),
- les céramiques culinaires servant à la préparation des aliments (Orroli, Sardaigne, âge du Bronze ; galetières à Landévennec, Bretagne, XIVe – XVe s.),
- les céramiques de service : ex. de céramiques médiévales provenant des fouilles de la Cour Carrée du Louvre (fouille de K. Ducat, Eveha).