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Qu'est-ce que l'archéologie biomoléculaire ?

Les objets découverts en contexte archéologique ont souvent été étudiés par une combinaison d’approches classiques regroupant la typologie, l’épigraphie, l’aspect et la composition chimique (minérale) des pâtes céramiques, pierres, métaux ou verres constituants, ou encore les sources écrites et iconographiques. Si l’on peut en déduire la provenance par l’utilisation de telle argile localisée dans un territoire donné par exemple, les indices directement témoins de leur contenu sont très rarement conservés. Concernant les amphores, les hypothèses établies par H. Dressel (1899) et ses successeurs permettaient de distinguaient les amphores à vin des amphores à huile, mais sur quels critères ? La conservation de traces de poix appliquée comme imperméabilisant sur les parois internes du récipient, compatible avec les contenus aqueux, dans ce cas le vin ; mais suivant les contextes d’enfouissement, celle-ci peut disparaître. Le poissage ne permet pas, à lui seul, de distinguer le vin des autres contenus aqueux : garum et autres sauces de poissons, salsamenta et conserves de poissons ou de viande, etc. Dans un souci de pertinence et de meilleure précision des études du matériel amphorique, il s’agit d’appréhender directement le matériau contenu dans les récipients de transport, de stockage ou d'élaboration, par les seuls résidus moléculaires potentiellement conservés à l'état de traces.

 

 

 

Copyright 2008 Laboratoire Nicolas Garnier | Mise à jour : novembre 2008